Un solo, un travail sur une sémiologie personnelle du corps dansant, la mémoire charnelle des mouvements perdus. La danse serait-elle le sujet dont je suis l’objet ? Valoriser ses déchets chorégraphiques, ce qui reste dans la mémoire, après des années d’un oubli nécessaire pour passer d’une danse à l’autre ou simplement l’idée que l’on se fait d’une chorégraphie que l’on a pas vu. Recycler des idées non concrétisées, transformer, malaxer, des projets non aboutis comme : trouver 52 manières d’entrer sur scène, 47 manières de sortir du plateau, la danse du chevalier d’Eon, ou jouer à la princesse de Clèves. Un pot-pourri pour passer à autre chose.
Pour en finir avec Nijinskoff. Pour vider son bagage chorégraphique. Faire ce que l’on ne m’a pas fait faire en tant que danseur ou ce que je ne sais pas faire… TOURNER EN ROND C’EST DÉJÀ UNE BONNE IDÉE. C’est maintenant. C’est chorégraphique. NE PAS TROP PENSER SURTOUT EN TERME DE POST MODERNITÉ. « Notre corps est l’une des évidences de notre existence : c’est dans et avec notre corps que nous sommes nés, que nous vivons, que nous mourons ; c’est dans et avec notre corps que nous construisons nos relations avec autrui… »
Il s’agit dans ce projet d’attaquer le désenchantement par le mouvement, par le jeu, en appelant le passé, le présent, les utopies, avec une légéreté, et du sensible. LES PIEDS ONT DES CHOSES À DIRE.
Chorégraphie et interprétation : Frédéric Werlé
Costumes : Vincent Dupeyron
Musique : Paul Peterson
Traduction : LSF Iliana Coffin
Scénographie : Lucie Euzet
En coréalisation avec Kontainer / Cie Androphyne, dans le cadre du réseau des lieux de Fabrique en Nouvelle Aquitaine.